Une société dont la réputation commerciale est ternie ne se trouve pas dans la même situation que l'individu face à des propos diffamatoires. En effet, l'absence de dimension morale de la société empêche toute atteinte à sa "dignité". De ce fait, la protection de cette réputation ne se fait pas dans les mêmes proportions.
Le 2 janvier 2008, un journaliste hongrois publie un article dans la colonne "Opinion" d'un quotidien national, dont le sujet est la qualité du vin produit par une entreprise d'Etat. Afin d'encourager l'acceptation d'un marché international avec des intervenants étrangers, le journaliste s'appuie sur la médiocrité du vin en question, comme preuve que l'entreprise d'Etat n'est pas la meilleure option. Pour cela, le journaliste utilise un langage particulièrement (...)
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